Interview : Julian Winters

Interview : Julian Winters

1 / Pouvez-vous décrire en quelques mots votre parcours ? Comment vous est venue l’envie d’écrire ? 

Ma vie est remplie de joie, de peines de cœur, d’amitié, de moments de triomphe autant que d’échecs, le tout saupoudré de maladresses et de terribles coups de cœur. 

J’ai commencé à écrire au tout début de mon adolescence, principalement à cause du manque de représentation qu’il y avait à la télé et sur d’autres supports. Il n’y avait pas beaucoup d’histoires qui finissaient bien pour les personnes qui me ressemblaient, en allure comme en comportement. J’ai commencé par des nouvelles et de la fanfiction dans le but de m’offrir la fin heureuse que je ne trouvais nulle part ailleurs. 

 

2 / Pouvez-vous résumer très brièvement le livre et nous dire pourquoi nous devons tous le lire ? Comment l'idée a-t-elle germé ? 

Remy Cameron a passé le plus clair de son temps à répondre aux attentes des autres, à les laisser définir qui il est. Quand son prof de littérature leur donne une dissertation, il en vient à découvrir des choses au sujet de l’amitié, de la famille et de la façon dont il perçoit le monde en fonction de son nouveau béguin et de quelqu’un qui fait partie de son passé mais dont il ignorait l’existence. 

C’est un livre drôle et sincère pour ceux qui n’ont pas encore défini qui ils sont ou qui ont passé toute leur vie à subir les étiquettes qu’on leur a collées. Si vous avez besoin d’un livre qui peut vous faire rire, pleurer, réfléchir, vous pâmer et réfléchir un peu plus, alors je suis sûr qu’il vous plaira. 

Mes collègues et moi parlions de musique sur mon lieu de travail et ils étaient choqués par les groupes et les artistes que j’aime. Je me suis rendu compte que ce n’était pas la première fois qu’on se faisait des a priori sur moi (à cause d’un stéréotype ou d’une étiquette) et que ces mêmes personnes finissaient par réaliser que ce n’était pas du tout le cas. C’est pareil pour tout le monde. Ayant vécu avec ces étiquettes, ces stéréotypes, toute ma vie, j’ai voulu écrire un livre pour les ados qui sont encore pris au piège de ces cases dans lesquelles on nous fourgue. 

 

3 / Est-ce que vous avez dévié de votre plan initial en chemin ou est-ce que vous avez écrit tout ce qui était prévu ? Est-ce que l'histoire a connu des bouleversements imprévus au cours de son écriture ? 

Je ne m’en tiens jamais au plan, apparemment. Je crée des tableaux afin d’avoir une idée d’où l’histoire commence et se termine, mais je me retrouve toujours inspiré pendant le processus d’écrire et je dévie l’histoire sur d’autres avenues pour voir jusqu’où cela nous mène.  

Carrément ! Dans ce livre précisément, il y a une intrigue secondaire qui concerne quelqu’un qui tague l’école avec des messages énigmatiques et celui ou celle que j’imaginais derrière tout ça au départ n’est pas le personnage qui a fini coupable. 

 

4 / Qu'est-ce qui vous a inspiré pour l'écriture de ce livre ?  

La musique et ma directrice artistique, CB Messer. Nous avons eu une longue et merveilleuse discussion au sujet de mon idée avant que j’en commence l’écriture. Ce fut une conversation revigorante où, pour une fois, je savais que mon vis-à-vis comprenait réellement ce que ça faisait d’être moi. La confiance qu’elle avait en l’histoire que je voulais raconter m’a vraiment donné des ailes. 

 

5 / Avez-vous un « rituel d’écriture » ?  

J’ai généralement besoin de manger quelque chose de sucré ou de salé, accompagné d’une boisson à la caféine, et j’ai cette manie de « m’habiller comme le personnage principal », c’est-à-dire que je porte un tee-shirt qui représente les intérêts de mon personnage : comics, fac de choix, jeux vidéo, artiste/groupe musical, etc. J’ai une énorme collection de tee-shirts grâce à mes livres. 

 

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