Interview : KJ Charles

Interview : KJ Charles

Pouvez-vous vous présenter ?

Après vingt ans en tant qu’éditrice au Royaume-Uni, je suis désormais auteure de romance historique à plein-temps. Je vis à Londres avec mon mari, mes enfants et un chat.

 Si vous deviez conseiller votre série à nos lecteurs, que diriez-vous ?

Comme il s’agit du tome 3 de la série Magpie, je conseillerais de commencer par le premier ! C’est le grand final de la saga : de vieux ennemis refont surface, de vieux amis font des choses inattendues, et des problèmes persistants finissent par exploser au visage de nos héros. Pourront-ils restés soudés face à une menace meurtrière ?

 Si vous deviez choisir trois mots pour présenter votre série ?

Amour ! Combats ! Forces du mal ! (Ou l’amour des combats contre les forces du mal.)

 Pourquoi écrire de la romance ? Qu'est-ce qui vous attire le plus dans ce genre ?

La romance, c’est l’espoir. C’est l’espoir qu’on puisse être aimé pour celui ou celle que nous sommes, qu’on puisse aimer encore plus les autres. Qu’on puisse être pardonné pour les erreurs qu’on commet, qu’on puisse apprendre. Fondamentalement parlant, la romance parle de gens qui rendent le monde meilleur par amour et gentillesse – et si suffisamment de monde le font à leur humble niveau, on pourrait y arriver au niveau mondial.

 Quel est votre péché mignon ?

Je ne crois pas au concept de péché mignon : toute chose a des pour et des contre, il suffit d’être honnête à ce sujet !

 Qu'est-ce qui vous fait craquer à coup sûr chez un(e) héro(ine) ?

Je suis obsédée par les femmes qui ne se laissent pas menées par le bout du nez par les hommes. Talia Hibbert écrit les héroines les géniales dans ce sens et Beverly Jenkins est la reine incontestée de l’historique.

 Quel est votre scène préférée ?

Dans ce livre ? J’ai bien peur qu’il s’agisse d’une très grosse querelle entre les héros. Elle est brutale, viscérale, et révèle le cœur même de leurs problèmes. Elle a été très difficile à écrire et j’en suis fière !

 Est-ce que vous avez dévié de votre plan initial en chemin ou est-ce que vous avez écrit tout ce qui était prévu ?

J’ai dû réécrire la totalité du scénario une fois arrivée à mi-chemin. [sanglots]

 Quels sont les romans qui ont eu le plus d'influence sur votre vie ?

Le Maître et Marguerite de Mikhail Bulgakov a formé mes idées sur la fantasy et la narration, en plus de m’avoir appris que les manuscrits ne brûlent pas.

L’œuvre de Terry Pratchett m’a fait beaucoup réfléchir à la gentillesse radicale et au fait que cela ne veut pas dire être nunuche ou faire des compromis.

L’Enfant contre la nuit* de Susan Cooper et les ouvrages de Diana Wynne Jones ont profondément nourri mon imagination.

(* NdT : la série « The Dark Is Rising » n’a vu que le tome 1 publié en français.)

 Quel est votre manie de lecture ?

Je lis constamment. Je regarde très peu la télé et j’ai toujours ma liseuse à portée de main dans la maison au cas où j’aurais cinq minutes de libre. Je lis pendant que je me brosse les dents, que je cuisine et que je vide le lave-vaisselle.

 Y a-t-il un thème qui vous tient le plus à cœur ?

J’adore les histoires de rédemption, de famille du cœur, et les récits où les tensions sexuelles se tendent jusqu’à ce qu’elles se rompent.

 Avez-vous un « rituel d’écriture » ?

Je vais sur Twitter. Je passe cinq minutes à reformuler une fois pour finir par la supprimer carrément. Je pleure.

 Si vous pouviez remonter le temps, où iriez-vous ?

Je voudrais aller partout. Je veux visiter la cour moghole ; voir Byzance/Constantinople à pas moins de quatre époques différentes, et le temple de Balbeek au sommet de sa gloire ; la Régence londonienne ; Paris dans les années 20 ; et… partout. Ne m’obligez pas à choisir.

 Si vous pouviez passer une journée avec un personnage de livre, qui choisiriez-vous ?

Mémé Ciredutemps dans les livres de Terry Pratchett. J’apprendrais tant de choses.

 Y-a-t-il un livre que vous auriez aimé écrire ?

Le 3e tome de ma trilogie en cours. Oh que oui, j’aimerais l’avoir écrit. J’évite de regretter ne pas avoir écrit les livres des autres, parce qu’un livre est un projet tellement individuel, une mélange de personnalité, d’expérience et de temps, mais bon sang, ça aurait pu être super d’être celle qui a écrit Femme, fille, autre (Bernardine Evaristo).

 Quel est votre plus grand rêve d'écrivain ?

J’ai beaucoup d’aspirations farfelues, mais en toute honnêteté : j’aimerais qu’on continue à me lire et à prendre plaisir à la lecture de mes livres. Je reçois parfois des emails de lecteurs qui me disent qu’ils avaient passé une période très difficile et que l’un de mes livres leur a apporté du réconfort, de la joie ou de la paix. Si je peux continuer à faire ça… c’est que je fais ce qu’il faut. Je ne pourrais pas demander mieux.

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