Portrait #2 - l'autrice Julie Saurel

Portrait #2 - l'autrice Julie Saurel

Pouvez-vous vous présenter ? 

Maman imparfaite d’une tornade presque parfaite et conjointe d’un ours ronfleur, j’écris essentiellement du fantastique. Toujours avec une pointe d’humour. 

  

Quel est votre parcours ? 

Je suis une touche-à-tout, j’ai besoin et envie d’essayer plein de choses dans la vie. Du coup, mon parcours, c’est du grand n’importe quoi. J’ai commencé par des études en sciences médico-sociales pour travailler quelque temps dans le social. Ensuite, premier virage pour faire une formation dans le graphisme et le développement Web afin de bosser dans ce domaine pendant quelques années. Entre-temps, pendant et après, il y a eu plusieurs phases comme celles du dessin, du lettering, des créations en pâte Fimo. Je suis même passée par les phases nail art et dessin sur chaussures. 

Par contre, il y a toujours eu une constance : les forums RPG, une plateforme où l’on crée un personnage pour le faire vivre à travers des récits avec d’autres personnes. Un univers créatif que j’ai découvert avec la lecture tardivement (j’étais déjà dans la vingtaine). Une période de presque dix ans, plus ou moins assidue, où j’ai aimé faire évoluer divers personnages. 

 

 

Comment et pourquoi vous êtes-vous lancée dans l’écriture ? 

Avec les forums RPG est venue doucement l’idée d’écrire une histoire, toute seule, juste pour avoir un début et une fin pour l’un de mes personnages. Si l’idée s’est installée lentement, les excuses habituelles sont vite arrivées : pas le temps, pas légitime, pas les capacités… 

Mais en octobre 2019, un long arrêt de travail m’a enlevé l’excuse du temps et je me suis dit que je n’avais rien à perdre à écrire mon histoire. Je n’avais qu’à la laisser dans mon ordinateur et avoir la satisfaction de me dire que je l’avais fait. 

C’est à partir de là que tout s’est enchaîné. Ma famille a lu le manuscrit et a trouvé ça bien. Cela dit, les proches ne sont jamais très objectifs, alors j’ai osé envoyer mon texte à une blogueuse littéraire qui m’en a fait un bon retour. À partir de là, pourquoi ne pas essayer d’aller plus loin ? J’ai commencé par écrire une nouvelle histoire sur la plateforme Fyctia pour me confronter à des avis extérieurs, pour ensuite faire un tour par Wattpad. 

En mars 2020, poussée par une personne, j’ai répondu à un appel à textes de Bookmark en proposant Alicia Smith. Et tout a vraiment démarré à ce moment-là. 

 

 

Quels sont les livres qui vous ont influencée ? 

Je ne suis pas une très bonne lectrice. Déjà parce que c’est arrivé tardivement dans ma vie et, surtout, parce que j’ai une mémoire de poisson rouge. En gros, je ne retiens pas ce que je lis. Bon, après, j’ai une très grosse préférence pour la bit-lit et tout ce qui touche au surnaturel. Donc, de manière générale, ces lectures ont défini le style dans lequel je voulais raconter des histoires (le tout sans jamais avoir réussi à finir une seule saga complète – quand je vous dis que je suis une mauvaise lectrice !). 

 

 

Avez-vous d’autres sources d’inspiration ? 

Les séries, les films, des personnages, des acteurs. C’est encore ce qui marche le mieux sur moi. Je vais croiser un personnage dans une série, aimer un de ses traits de caractère ou une situation dans laquelle il se trouve, et là : BAAM ! Il y a tout un cheminement qui se fait dans mon esprit pour lui trouver plein de situations dans lesquelles il peut se retrouver. Il faut juste apprendre à faire le tri, voir ce qui peut être gardé ou non et essayer d’en faire quelque chose par la suite. Du coup, c’est souvent que je construis une histoire à partir d’une actrice ou d’un acteur qui m’inspire un caractère particulier. 

 

 

 

Avez-vous des TOC, manies, routines d’écriture ? 

J’admire les personnes qui sont capables d’avoir un plan détaillé de leur histoire avant de les écrire. Du coup, je m’acharne fort (très fort) à tenter d’en faire un avant de commencer une histoire. Un échec à tous les coups. La seule fois où j’ai réussi, mon premier chapitre ne correspondait déjà pas à mon plan de bataille. 

De manière peu originale, je me shoote au thé ou au cappuccino pour écrire (le chauffe-tasse, c’est la vie). Et j’ai absolument besoin de musique pour écrire. Je fais toujours une playlist avec des ambiances différentes pour les histoires que je compte écrire. Le tout sans paroles, sinon elles se glissent sournoisement dans mes textes. 

Depuis quelque temps, je m’impose des horaires d’écriture pour éviter d’être constamment dessus.  

 

 

Suivez-vous une certaine organisation pour écrire ? 

Je fonctionne avec un mur façon serial killer au-dessus de mon bureau. J’ai des fiches personnages reliées entre elles. Dessus, on trouve la bouille que j’imagine pour eux et un espace blanc que je remplis au fur et à mesure avec des détails à la noix (comme un grain de beauté ajouté en cours d’écriture ou une anecdote qui n’était pas prévue à la base). 

J’ai aussi des chronologies pour certains univers qui me permettent de me souvenir de temps importants où il s’est produit un évènement qui peut influer sur d’autres choses. 

Par contre, je n’ai pas de plan, pas de fiches détaillées avec les caractères ou les descriptions physiques. Je sais d’où je pars pour une histoire et où je veux arriver, mais au milieu, c’est le bordel total. Ce sont mes personnages qui décident, qui agissent face à une situation et qui apportent la trame. Moi, je n’ai que les évènements autour et ils font leur vie en fonction de ce qui se produit. 


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